Une remorque basculante [Partie V]

Après le soudage, c’est au tour des finitions !

Alors après nettoyage, pistolage d’une couche d’apprêt (vous noterez que j’ai décidé de renforcer le mat du treuil par deux plats de 20×4, afin d’éviter la flexion de ce dernier) :

Puis, deux couches de peinture spécial métaux :

On peut procéder au montage final !

Le fonds et les côtés sont revêtues de tôles galvanisées de 2mm d’épaisseur, avant de poser la tôle de fonds, je tapisse les poutres d’un joint mousse néoprène autocollant, ceci afin d’éviter les vibrations désagréables à vide :

Puis le fonds est vissé / Riveté (rivets inox de 5mm, tête large) :

J’ai également confectionné des anneaux d’arrimage de fonds de benne et de ridelles à l’aide d’un plat d’inox de 2 mm et d’anneaux de chaine. Ils sont vissés à la structure avec un boulon inox M6 à tête basse :

La batterie est mise à l’abris dans un bac initialement destiné à être utilisé dans un bateau. C’est simple, pas cher et facile à installer ! :

Voici une remorque bien pratique ! Je n’ai fait aucun calcul des forces sur le cinématique, et même si j’étais confiant au début du projet, la crainte s’est installée petit à petit (dès que le système de levée était opérationnel, car j’avais peur que le treuil peine trop. Le point critique se situe au moment ou le câble passe de la poulie de renvoi au tirage direct du compas.
En installant les tôles, je m’inquiétais du poids supplémentaire, mais finalement cela se passe bien. il y a juste ce moment précis ou on sent le treuil forcer un peu plus, mais comme la benne est déjà à quasiment 35° d’inclinaison, les matériaux sont déjà en train de glisser.
Par ailleurs, l’ajout d’une batterie sur la flèche, se fait quand même au détriment de la maniabilité, ce n’est pas rédhibitoire, mais c’est à intégrer.

Quoi qu’il en soit, si je devais refaire ce projet, voici deux modifications que j’apporterai :

– décaler l’articulation de la benne, vers l’avant (en clair, un peu plus de porte-à-faux), vu la hauteur du tout, on peut se permettre d’avancer le point de pivot pour aider un peu plus au basculement (moins forcer sur le treuil)
– Reculer l’ensemble vers l’arrière, pour que la caisse soit mieux centrée par rapport au poids supplémentaire du mât, du treuil, de la batterie, et ainsi rendre la remorque plus facile à manipuler à vide…

Enfin, ne manquez pas la vidéo de démonstration ! 🙂
Bons bricolages à tous,
Strib

 

Pour en revenir à la force de levage :
Il y avait déjà 3 godets lorsque le film a débuté :
Le volume d’un godet de 50 chargé à refus, est de 0.05 m3, prenons 0.04m3 (bien qu’ils étaient remplis à raz bord).
Cela nous donne 7*0.04m3 = 280 litres . La masse volumique de la terre végétale est 1250. Il y a donc,  350 kilos.

Je n’ai pas noté de forçage particulier, si ce n’est la vitesse du treuil plus lente qu’à vide. Si je veux gagner en couple, il suffira que je supprime des spires de câble pour gagner de la force.

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Une remorque Basculante [Partie IV]

La ridelle mobile arrière est conçue sur le principe des ridelles de camion, une fois déverrouillée, elle bascule, pour se faire, j’usine dans une chute de plat de 10mm, les parties fixes qui seront soudées à la benne :

Puis, dans un rond de 18mm, j’usine deux « bouchons », qui permettent de « centrer » la ridelle, et de l’empêcher de se dégonder :

 

Les coins inférieurs de la ridelle sont coupés et bouchés (c’est toujours à cet endroit que cela coince avec les résidus de matériaux :

Puis, après avoir soudé des supports d’épaisseur 6mm pour les verrous de ridelle, perçage, taraudage :

Résultat final :

 

Le mât qui supportera le treuil, et les efforts de traction, est tiré d’un assemblage de tube en 40×40. Il sera solidarisé à la remorque par un système de brides. De cette manière il sera entièrement amovible (pour hiverner l’électronique par exemple …). Les brides sont tirées d’un morceau d’IPN de 80, je ne fraise pas l’arrête centrale pour rigidifier ces dernières :

La poulie du bout de mat est issue d’un lopin de diamètre 60mm :

Pour usiner la gorge, usinage d’un cimblot de maintient :

Puis la deuxième face est nettoyée :

Présentation, pointage et soudage :

 

 

Les premiers tests !

 

La dernière étape de la fabrication, passe par l’usinage des platines support des contacts fin de course. Ils permettent de couper l’alimentation lorsque la benne est posée (et éviter de dérouler le câble), ou de forcer sur la butée mécanique :

 

Bientôt les finitions !

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Une Remorque à benne basculante [Partie III]

Les points de fixation du compas sont également tirés de plat de 8×35, percés et alésés à 12, ils seront directement soudés sur le châssis et la benne :

Puis j’usine une poulie dans une chute de rond de diamètre 35 :

Fabrication des pieds supportant la benne. En disquant légèrement un côté, puis plié à l’étau et soudé, on obtient un léger guidage :

 

 

Une fois soudés, la longueur les pieds est ajustée à la fraiseuse :

Puis les traverses sont soudées :

Après avoir monté le tout, j’en profite pour souder l’attache de la future manille au plus près de l’articulation :

Ainsi qu’une butée d’ouverture :

Les ridelles sont fabriquées à part, en 3 moceaux, et sont pointées sur la benne afin de corriger les éventuelles pertes d’équerrage :

Fabrication des verrous de benne dans un petit bout de cornières et un morceau de rond de 8mm :

Puis, mise en place et soudure de plats qui serviront à fixer les tôles finales :

Ainsi que sur les ridelles :

Voilà pour cette partie,

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Strib

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Une petite remorque à benne basculante [Partie II]

Préparation du cadre de la benne :

La benne est constituée d’un cadre principal en tube 40×30 soudé sur chant, d’une poutre centrale en 40×40 et de traverses en 30×30.
Pour réaliser les différentes coupes, j’utilise ma scie alternative, y compris les coupes d’onglet !

 

 

 

Pour fabriquer les pivots, j’ai soudé deux cornières de 50 plat contre plat :

Comme je vais la souder sur la partie de 27mm du tube, je disque et replie l’angle avant de recharger en soudure :

 

 

 

Pour les parties soudées à la benne, je les usine à partir de plats de 8×35, repris ensemble à la fraiseuse :

D’après mes calculs, la benne sera située 9cm au dessus du châssis :

Une fois soudé en place :

La réalisation du compas est un peu plus technique. Il est constitué de 2 tubes de 30×30, reliés entre eux par un pivot, et doivent être coudés (pour laisser de la place au câble qui sera attaché à une manille, au plus près de l’articulation centrale).

Les tubes sont « grugés » à l’aide d’une fraise scie au bon diamètre (30mm), et les ronds de 30 usinés au tour seront soudés :


Le compas est réalisé, c’etait le challenge de ce projet, obtenir un mouvement fluide et que ce soit droit !

Une fois ceci fait, le positionnement a été trouvé par tatonnements, pour essayer de déterminer la place de chaque futur élément :

 

Voilà une bonne chose de faite !
Bon bricolage !

Strib

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Une petite remorque à benne basculante [Partie I ]

Pour bricoler sur mon terrain, j’utilise un micro tracteur tondeuse, acheté une poignée de pain que j’ai restauré, équipé d’une attache remorque.
Cette petite remorque que j’ai depuis … des lustres ! Je l’aime bien car c’est un essieu à l’ancienne, vraiment triangulé, avec petits ressorts amortisseurs (et non pas un essieu fait de 2 tubes carrés et une lanière de caoutchouc en guise d’amortissement).
Bref, elle est très pratique, seulement, le déchargement à la main est …fastidieux ! (Pierres, Bois de coupe, Sable etc …).

En 15 ans (et elle n’était pas toute jeune quand je l’ai récupérée…), elle a du voir quelques tonnes de matériaux, c’est dire que j’ai confiance en elle …

 

Il était temps de lui refaire une petite beauté, j’en ai donc profité pour la modifier entièrement, et la rendre basculante. Non pas comme les remorques du commerce qui sont simplement articulées autour de l’essieu (ce qui a pour inconvénient d’empêcher un vrai basculement car la benne touche vite le sol), mais à la manière d’un camion benne, avec l’articulation au bout du châssis.

Voici quelques simulation sous sketchup, le principe est simple : Un treuil, fixé sur un mât, tire un câble dont le point d’attache est les centre d’un compas replié sous la benne. Au passage, au pied de la benne, une poulie lui fait former un angle. En tirant, la benne se lève à cause de l’angle droit formé par le câble, en se soulevant, la benne déploie le compas, qui termine le levage.

La structure du châssis est en tube carré de 40×40 en épaisseur 2mm, et la benne, en carré de 30×30. Les ridelles en 25×25.

Première étape, dépouiller le vieux châssis, et la vielle benne, et ne conserver que le châssis et son essieu :

Puis début de réalisation du châssis en tube de 40×40 :

Je remonte les roues pour vérifier que tout est aligné :

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Strib

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Remise en route d’un petit tracteur tondeuse

Petit tracteur tondeuse trouvé pour une bouchée de pain sur un célèbre site de petites annonces.
Il est intéressant car il est équipé d’une boite-pont hydrostatique : pas de vitesses à passer, la courroie qui entraine le pont, actionne une pompe hydraulique auto régulée. En gros, le débit est en fonction du couple demandé à l’ensemble.

Le pont est de marque PEERLESS TECUMSEH, modèle VST 205 (assez répendu chez MTD, BOLLENS (le mien), TROYBILTS etc …), il a bonne presse.
Le moteur est un Briggs & Stratton de 14ch, très pratique pour avoir du couple. Les pièces se trouvent très facilement.

Le voilà à son arrivée … (Le capot était à part, car fendu en deux sur le dessus)

Il n’est pas flamboyant. Avant d’entreprendre un rafraichissement, il me fallait le démarrer pour voir si le jeu en valait la chandelle.
Une goutte d’essence dans le réservoir, une batterie d’appoint et des câbles, et il a démarré sans trop de peine.
J’ai donc décidé de le remettre en état.

La liste était assez conséquente :

– Vidange huile moteur
– Remplacement de tous les filtres
– Ajout d’une batterie
– Le réservoir principal était HS (la sortie principale constituée d’un tube plongeur maintenu par un gros joint caoutchouc inexistant)… Il tournait sur un réservoir d’appoint, ce n’était pas l’idéal.
– Solénoïde à revoir (pas de contact)
– Absence de la poulie de lames (je n’en n’ai pas besoin, mais il m’a fallu usiner une bague pour maintenir la poulie motrice en place)
– Coque métal à refaire
– 1 Bague de maintient de l’axe de pédale d’accélérateur HS
– Pas de contacteur de démarrage
– Roues dépareillées et maintenues au fil de fer …
– etc…

Une fois la coque déposée, j’ai décapé les parties attaquées, et une peinture neuve lui redonne une nouvelle jeunesse…

Pour réparer le réservoir, j’ai usiné une conduite alu taraudée, maintenue par une bride laiton. Un joint liège à l’intérieur (du liège spécifique bien sur…) assure l’étanchéité.

Puis remontage

Pour refaire les parties antidérapantes, j’ai exécuté un vielle recette : Peinture saupoudrée de sucre cristal (plus gros que le sucre en poudre).
Petit problème : la peinture (glycéro), a fait une réaction et ne séchait pas. J’ai donc rincé abondamment à l’eau claire pour dissoudre le sucre, et en 24 heures, la peinture à séché sans problèmes. Le revêtement est maintenant très satisfaisant.

Pour le contact, j’ai acheté à vil prix ce genre de montage :

Après usinage de rondelles de calage pour les roues, mise en place de vrai circlips de maintient, il a déjà meilleure allure

Il me restera à changer le siège. Pour réparer la coque, j’ai riveté une plaque d’acier galvanisé, et stratifié l’intérieur pour plus de solidité + un coup de peinture.

Puis, j’ai usiné sur une vielle chute d’UPN, une attache remorque sur laquelle je visse une boule de 50.

Comme la poignée de la remorque butait sur la coque du tracteur, j’ai opéré une petite découpe, puis mis en place (collé à l’époxy) un liseré de protection en PVC.

Couplé à ma petite remorque (entièrement refaite), c’est un outil très pratique !

Petites mises à jour après 2 mois d’utilisation :

Suite au desserrage d’un boulon (vissé sur un collier de maintient de la durit d’essence) situé juste au dessus de la transmission :
En pleine utilisation, le ventilateur destiné à refroidir le pont hydrostatique a volé en éclat lors de sa rencontre avec cet écrou M8…

Voici à quoi ressemble le ventilateur d’origine :

Et voici quoi ressemble le mien !

Étant donné que le modèle n’est plus fabriqué, il a fallu ruser pour pouvoir réparer. En effet, ce ventilateur est indispensable, il sert à refroidir l’huile hydraulique qui pourrait perdre toutes ses qualités en cas de surchauffe.
J’ai donc acheté un ventilateur d’une autre marque (en veillant à ce que le moyeu soit à des dimensions approchantes) :

J’ai ensuite démonté la liaison flasque d’entrainement / Poulie :

afin de prendre toutes les mesures nécessaires, pour ensuite usiner un moyeu d’adaptation, et arriver à cela :

Puisque le pont était démonté, j’en ai profité pour lui faire une petite vidange sur les deux corps : Le corps hydraulique et la boite différentielle.

Je vous conseille de consulter cette page, si vous comptez également le faire :
http://peerless205-024c.blogspot.fr/2013/07/how-i-solved-my-sluggish-murray-riding.html
J’ai suivi les conseils de Johnny Mack, et remplacé l’huile hydraulique hors de prix, par de la 20W50 synthétique. Le tracteur fonctionne très bien !
(J’ai même récupéré de la pêche, non pas grâce à l’huile, mais en faisant la vidange, l’huile présente dans la pompe était « cuite » …).
Sinon, vous pouvez trouver un kit de vidange pour cette boite : http://www.jackssmallengines.com/jacks-parts-lookup/part/799030

ya plus qu’à !

Prochaines améliorations envisagées :

– Monter des pneus agraires (Les pneus gazons patinent trop en côte…), l’idéal serait de trouver une paire de jantes d’occasion pour avoir 2 jeux…
– Restaurer le plateau de coupe et l’installer

A bientôt pour la suite !

Strib

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